Le prophète

20H30

Le prophète

Auteur : Khalil Gibran

Du : 7 au 31 juillet

Relâche les Lundis 12, 19, 26 juillet

Durée 1h15

 

 

« L’amour est le fil qui a tissé tous mes écrits » Khalil Gibran

Cette nouvelle adaptation intégrale raconte l’amour de deux êtres en quête d’élévation spirituelle

Un prophète et une devineresse liés par le destin.

La raison et la passion s’étreignent et se confrontent, empreintes de mysticisme oriental et de culture occidentale, entre un homme et une femme qui évoluent dans l’écoute et le partage.

Une parole de sagesse universelle et intemporelle incarnée en deux corps qui dansent, chantent et se révèlent pour que chacun devienne ce qu’il est déjà.

Un véritable hymne à la vie et à l’épanouissement de soi, essentiel et incontournable.

« Achète ce que t’offrent les artistes, ils recueillent les fruits et l’encens et ce qu’ils t’apportent,

bien que façonnés de rêves, sont de la nourriture et des vêtements pour ton âme » Khalil Gibran

Note d’intention de mise en scène

C’est une histoire d’amour entre un homme et une femme….

“ Ta vie de tous les jours, c’est ton temple et ta religion ”

Cette phrase empruntée à Gibran sert d’axe et d’enjeu à la mise en scène : comment faire vivre les pensées du prophète dans notre présent , comment l’incarner, comment le rendre “ homme ” en accord avec ses paroles ?

Un homme qui doit partir pour poursuivre sa voie, pour continuer de grandir, mais dont le départ ne se fait pas sans douleurs car il doit quitter celle qui l’a accueilli, l’aime et l’a révélé au peuple d’Orphalèse.

Cette femme, Almitra, évoquée en quelques lignes dans le texte original, est la devineresse de la ville.

C’est elle qui l’incite à parler de ses douze années passées dans la contemplation, qui “ accouche ” sa parole.

L’alchimie d’un couple se révèle et s’incarne à nos yeux…

Là, au moment même de leur union métaphysique, ces deux âmes qui se sont rencontrées,

qui dialoguent, qui s’affirment et se confrontent, savent que leur séparation “ physique ” est nécessaire à leurs accomplissements respectifs…

Dès lors, la parole ne se meut plus dans les éthers, elle s’incarne en deux corps et deux âmes qui jouent, chantent, dansent et font surgir du jour et de leur amour toute la dimension sacrée de la vie.

Cet instant de richesse qu’ils partagent c’est l’équilibre du masculin et du féminin, des méditations passées et des divinations futures, de la vie et de la mort, c’est le souffle de vie de toute humanité.

Cependant, cette danse de l’âme et cette danse des mots, à la recherche du juste équilibre et de la juste fusion du “ divin ” et de l’humain, requièrent une vigilance, une “ présence ” au monde, une présence à soi-même, et cela ne va pas sans douleur, parfois, car même les esprits les plus élevés sont faits de chair, sont vulnérables, soumis aux tempêtes de tout ce qui fait la vie, et leurs failles nous les rend encore plus proches et plus accessibles.

Ce départ douloureux n’est pas sans rappeler les “ exils ” de Gibran.

Ainsi, la dimension intemporelle et universelle de la parole de Gibran s’incarne ici dans ses principes féminin et masculin au travers de deux êtres qui s’aiment et apprennent ensemble à s’aimer dans toutes les dimensions de l’amour jusque dans la transcendance, par delà la séparation et la mort.

La mise en scène doit beaucoup, également, aux lettres d’amour de Gibran à May Ziadah qui incarnait à ses yeux “ la secrète grandeur de l’Orient ” et “ toute la féminité orientale ”.

C’est pourquoi je redonne la parole à Gibran :

“ ….Que puis-je dire de ce prophète ? Il est ma renaissance et mon premier baptême, la seule pensée en moi qui me rendra digne de me tenir dans la lumière du soleil. (..)

Interrogez, je vous prie, mon compagnon et mon aide, l’élément éthéré, sur ce prophète et sur la façon dont il raconte son histoire. (..)

Je crois, mon amie, qu’il y a assez de détermination dans cet élément éthéré pour qu’un seul de ses atomes déplace une montagne ; et je crois réellement, je sais que nous pouvons étendre cet élément comme un fil d’un pays à un autre, comme un moyen par lequel nous finirons par savoir tout ce que nous désirons savoir et par réaliser tout ce que nous souhaitons et ce à quoi nous aspirons ardemment.

(…) Et je resterai muet jusqu’à ce que la brume se dissipe, que les portes du temps s’ouvrent à deux battants, et que l’ange du Seigneur me dise : “ Parle, car le temps du silence est révolu ; va de l’avant, car ton séjour dans les ombres de la confusion a été long. ”

Quand les portes du temps s’ouvriront-elles ? Le savez-vous ? Savez-vous quand les portes du temps s’ouvriront et se dissipera la brume ?

Que Dieu vous garde, May, et vous protège toujours.

Votre tout dévoué

Gibran Khalil Gibran “

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Auteur : Khalil Gibran

Traduction, Adaptation et Mise en scène : Francescu Raffaelli

Chorégraphie : Elise Mautalen

Chant : Marie-hélène Meauxsoone

Lumières : Antoine Longere

Costumes : Maman

Musiques : Francesco Agnello

Avec : Francescu Raffaelli et Coraldine Zaïna