MARIA CASARÈS, identité exilée

Théâtre du rempart

13H00

MARIA CASARÈS, identité exilée

Théâtre

(à partir de 12 ans)

Durée 1h10

Du 7 au 29 Juillet 2023

Relâches les Jeudis 13, 20, 27 juillet

Tarif découverte Off 2023 valable du 7 au 10 juillet inclus ( 11€ )

Madame, Monsieur,

La petite en noir au fond, c’est une comédienne, ce soir, elle va vous présenter Maria Casarès, grande tragédienne française d’origine espagnole. Maria Casarès, une femme en exil, Antigone face à l’exil roi. « Maria Casarès, identité exilée » parce que pour Maria l’exil c’est une revendication, un état d’être. Elle a fait de l’exil sa source d’énergie, source à laquelle elle est venue régulièrement s’abreuver. L’exil de l’Espagne franquiste qui aujourd’hui s’indigne. L’exil avec un « S », sans oublier l’exil tout près de chez soi, l’exil de soi à soi.

La création s’articule autour de Maria Casarès, plus précisément autour d’une femme exilée, qui a passé sa vie « ailleurs » en quête du retour, loin de son berceau natal, une femme entre chien et loup, dans cet espace du presque où le jour ne s’est pas encore tout à fait levé, dans cet espace du presque où le jour ne s’est pas encore tout à fait couché, à l’endroit du rêve, le rêve du retour, une lumière entre chien et loup qui appelle le secret, l’intime. Cette lumière entre chien est loup c’est celle de l’exilée.
Revendiquer l’exil comme son identité « nationale », « Je suis espagnole, libre, en résidence en France ». Cette lumière entre chien et loup, c’est le jour qui se lève en Espagne et qui offre aux yeux de Maria une terre pas encore libre, pas encore démocratique, une terre qui ressemble encore trop au franquisme, une terre de déception. Alors elle décide d’être française, choisir c’est acter, n’est-ce pas le propre de l’acteur ? Acter, c’est en tout cas le propre d’une femme libre.

 

Mettre des mots entre le nombril et le ventre

Mettre des mots entre sa terre berceau et son départ pour cause de Franco

Mettre des mots entre sa fin de fille et sa faim d’être femme

Mettre des mots dans cet espace vide au coin de l’œil, signe de reconnaissance de l’exilé

Signe de reconnaissance entre l’exilée Casarès et l’homme exilé chez lui, allongé sur le banc de la gare

J’ai essayé de mettre des mots dans ces espaces « non dits » qui constituent l’arrachement

J’ai voulu montrer à travers l’histoire de Maria combien l’exil peut être un berceau, une identité, un foyer d’espérance.

Comédienne : Isabel B.

Texte : Elie Briceno (Edité aux éditions L’Harmattan dans le recueil « Exils ».)

Mise en scène : et Isabel B. et Elie Briceno

Création en résidence à la Maison Maria Casarès  2011(Alloue)

Soutenu à la création : Région Midi-Pyrénées, Région Poitou- Charentes, Maison Maria Casarès

Soutenu au Festival d’Avignon 2012 et à la diffusion par le conseil régional Midi Pyrénées et Théâtre Alizé