4 amis d’enfance se retrouvent dans un « bar digital immersif », où règne une ambiance particulière, à la fois originale et inquiétante.  Le bar semble comme animé, vivant ; et par d’étranges avatars, il se joue des personnages, de leur caractère, leurs travers… Le malaise s’installe progressivement, par-dessus les rires et les verres partagés… Et soudain, au détour d’une révélation, tout bascule : une trappe s’ouvre, un verrou se ferme, et le jeu commence.

Mais est-ce vraiment un jeu ? Qui se cache derrière cette porte, ce miroir, ces écrans?
Les émotions , de plus en plus intenses, vont alors prendre le contrôle de la soirée…

À moins que ce soit cette Intelligence Artificielle espiègle, tantôt alliée tantôt adversaire, qui en sait tant sur eux, leurs secrets, leur intimité…

Vous avez 60 minutes !

« Une comédie dramatique très réussie, un thriller à la fois très actuel et fantastique ; une écriture très contemporaine, enlevée, parfois acérée » – De la Cour Au Jardin – « Le jeu remarquable des comédiens nous tient en haleine par la curiosité mêlée d’angoisse qu’ils suscitent chez nous » – Arts Culture Evasion – “Le quatuor fonctionne à merveille. Que ce soit en réel ou sur l’écran; ils nous transmettent avec une vraie aisance et un réel brio leurs angoisses leurs peurs dans ce huis-clos psychologique.” Les chroniques de Monsieur N

Note intention auteur

Écrire Inscape Game était à la fois un hommage à la beauté de l’amitié, la joie et la légèreté qu’elle procure, au même titre qu’un manifeste pour en montrer ses paradoxes, ses absurdités… et ses côtés plus sombres. L’écriture de cette pièce s’est faite avec la volonté résolue de jouer sur des oppositions dichotomiques à la fois simples et complexes qui font le sel et le sens des relations amicales : authentique Vs artificiel, admiration Vs jalousie, altruisme Vs égocentrisme, attraction Vs répulsion… ou tout simplement, la Vérité face aux mensonges. La liste pourrait être longue, comme un Escape game dont on ne trouve pas la sortie à force de tourner en rond et d’éviter d’affronter l’essentiel : rentrer dans le je(u) plutôt que de vouloir absolument en sortir, et fuir. Je souhaitais qu’à la faveur de ce jeu inversé, Inscape Game, cette bande d’amis ne triche plus. Ni entre eux, ni chacun pour eux. Et ça, c’est croustillant ! Cela donne lieu à des situations intenses et cocasses, dans une bulle drôle, improbable, tendre et tout autant gênante, irritante… explosive. L’envie dans cette écriture est aussi de brouiller les pistes entre franc rire et nervosité, grincements et légèretés. Et, en s’en amusant, de se perdre dans ce labyrinthe des interactions et interdépendances amicales. Suis-je vraiment moi-même avec mes plus vieux amis ou est ce que ce sont eux, au fil des années, qui m’ont enfermé, comme dans un escape game, dans un rôle que je ne sais pas ou ne sais plus jouer? Plus la pièce avance, plus la surface des lieux communs et des vieilles habitudes laisse place à la profondeur des ressentis, des vécus, des sentiments invisibles, des désirs enfouis… le tout se croise et s’entremêle jusqu’à faire émerger de nouvelles vérités, créer de nouveaux doutes, mettre chacun face à ses peurs, face aux autres, avec ou sans eux. L’intelligence artificielle, 5eme rôle de cette pièce, est à la fois le catalyseur et le miroir de cette valse-hésitation entre mensonges et sincérité. Ambivalente et mal maîtrisée, elle prend ses libertés, désobéit, et se joue d’être tantôt l’alliée, tantôt l’adversaire de l’amitié.

Eric Boucher

Note intention metteur en scène

Mettre en scène cette histoire comportait de nombreux défis : trouver le ton juste entre rire et émotion, entre comédie et thriller psychologique, faire exister un « Escape Game » au sein d’une pièce de théâtre, rendre crédible un environnement « futuriste »… Un récit qui offrait un champ des possibles très stimulant. Pour « donner vie » au texte, mon travail s’est d’abord articulé sur une mise en scène multimédia dans le but d’immerger entièrement le spectateur dans l’histoire et à le faire entrer dans le jeu en compagnie des personnages. La création vidéo à été envisagée comme une réelle réalisation filmique à part entière, avec une recherche de point de vue et un travail spécifique de mise en scène. Nous avons tourné avec une caméra 6K permettant un travail de post-production conséquent, notamment l’utilisation de VFX (effets spéciaux) servant à dynamiser et rendre crédible l’ensemble. A l’instar des vidéos, la musique agit comme un support de jeu. Les personnages ayant (la plupart du temps) conscience de sa présence. La direction d’acteur sur ce spectacle représentait également un défi à part entière. Inscape Game est une comédie dramatique, dans laquelle l’efficacité comique et l’émotion doivent cohabiter. L’un doit être au service de l’autre. Ainsi la jonction avec les moments dramatiques est naturelle, le jeu reste naturaliste. Loin de tout oripeau stylistique. L’histoire est un « Grand huit» émotionnel. L’objectif est que les spectateurs naviguent également entre ces émotions. J’ai tenu pour cela à ce que les acteurs livrent chaque émotion de façon « intérieure » et en portant les enjeux et l’intensité. Enfin, le récit raconte la vie de 4 personnages prisonniers de leurs « masques sociaux » et de l’image qu’ils souhaitent donner aux autres et à eux-mêmes. C’est un miroir tendu au public pour qu’il questionne ses propres rapports sociaux, familiaux ou amicaux. Au final, dans la scénographie comme dans la direction d’acteurs, mon but a été de concevoir un spectacle intense et immersif.

Mathieu Hoarau

Distribution

Texte de Eric Boucher

Mise en scène : Mathieu Hoarau

Avec : Yannick Blivet, Michael Msihid, Mathieu Hoarau, Eric Boucher

Direction artistique : Nathalie Bernas

Création sonore: Eric Boucher

Création vidéo : Florian Michel

Décors : Caroline Lowenbach

Création lumière : Guillaume Blivet

Assistante chorégraphie : Louison Blivet

Comédiens vidéo : Olivier Bordin, Odile Martin, Alix Bénézech

Photos de KBH productions

 Partenaires

Le spectacle a reçu le soutien de